Le concert de Noël approche à petit pas … L’exaltation, l’excitation, la fièvre et la frénésie arrivent dans tous les pupitres de chant…
Nous allons aborder quelques articles évoquant les ressentis, complexités et préparations.
Aujourd’hui, la parole est à Philippe du pupitre des ténors :
Bonjour Philippe,
Merci de nous instruire un peu sur ce merveilleux concert de Noël.
F: Tu chantes dans le pupitre des « ténors », les voix sont plus aigües et hautes, le contraire des basses qui sont plus graves. Depuis combien de temps chantes-tu à la Sarteline ?
P: Depuis octobre 2013.
F : Peut-on te qualifier comme un choriste qui a de la bouteille, qui maitrise bien les chants ?
P: Avant chaque concert, je fais en sorte de très bien connaître chaque chant.
F : Les pupitres féminins altis et sopranes sont assez présents en nombre, faut-il parfois chanter plus fort que d’habitude pour ne pas se faire « entrainer » par une autre voix ?
P: Effectivement, les ténors chantent souvent une voix accompagnante donc harmoniquement différente de l’œuvre de référence. Tel Ulysse, nous sommes aspirés par la voix principale. Monter de volume ? Au contraire, il faut écouter les autres pupitres et se caler sur leur vitesse, capter leurs textes pour placer judicieusement nos démarrages, montées en puissance et retraits. La meilleure recette est de maîtriser à fond notre partition et de rester concentré.
F : Vu d’en haut et de l’arrière du podium, vois-tu des particularités dans le public ?
P: Oui, lorsque l’éclairage, géré par la régie, le permet. Alors, je tente de nouer un contact visuel et émotionnel avec la salle.
F : Comment compares-tu ce concert de Noël avec notre concert en préparation, à savoir le concert 20e anniversaire de la Sarteline qui aura lieu en novembre 2023 ?
P: C’est excitant, les délais sont plus courts, la préparation plus intense.
F : Quel est ton morceau préféré dans le registre de Noël ? Pourquoi ?
P: ‘Il est né’. Le texte me rappelle les chants de mon enfance mais l’harmonisation est nouvelle pour moi.
F : Notre chef de cœur Daniel excelle dans l’assemblage et l’harmonisation des divers pupitres, comment les abordes- tu ?
P: Priorité à la partition de notre pupitre. Première étape : les paroles. Seconde : l’harmonie grâce au programme ‘Encore’ qui permet d’isoler la mélodie de chaque pupitre. Troisième : je module selon le rôle (soutien ou lead) que tient notre pupitre. Enfin, le travail sur l’émotion, pour restituer intensément vers le public. Tout cela se fait à la maison, en répétition avec les amis ténors et avec le chœur.
F : Il faut démarrer au bon moment et les autres voix embrouillent parfois le juste début, comment maîtrises-tu cet aspect ?
P: Je ne suis pas un très bon lecteur de notes. Pour les débuts synchrones, je scrute mes collègues de pupitre et les signaux que nous envoie Daniel, notre chef de chœur. Il nous aide bien. Rassurant quand il articule les paroles, encourageant du regard, métronome par sa gestuelle.
F : Je constate que ton effort de concentration est céleste en te voyant chanter ! Que faire si l’envie de tousser ou éternuer arrive ?
P: Tu utilises le mot ‘céleste’, alors je réponds qu’il n’y a pas de miracle, il peut nous arriver de tousser. Mais si le microbe est satanique, je prendrai la bonne décision pour ne pas compromettre la prestation du chœur.
F : Qu’est-ce cela représente pour toi de chanter un concert de Noël à la Sarteline?
P: Comme tout autre concert. C’est une œuvre collective, des moments énergisants, des sourires, une complicité partagée, un cadeau à soi et au public.
F : Un petit mot pour la fin ?
P: Cher public, voici notre cadeau. Joyeux Noël et paix dans le cœur des femmes et des hommes de bonne volonté.
Merci et bon concert.
Prochain article: un couple qui chante ensemble à la Sarteline .
Wow, merci Philippe pour ce juste témoignage.
Dorénavant, de mon pupitre, je te verrai céleste dans le tien.
Chouette interview.
En tant que ténor, je m’y retrouve sur de nombreux points.
Merci pour ce beau témoignage et pour le partage.
j’adore , tres inspirant. Merci Philippe pour ces mots justes
Merci Philippe. Tu exprimes exactement la même approche que de très nombreu(x)ses d’entre nous,je pense.
Elle reflète surtout celle de notre Chef qui nous la distille de répétitions en concerts avec toujours la même énergie et le même sourire.
C’est, à mon sens, ce qui fait l’unité de notre grand groupe 😉
Et oui, c’est une délectation de te voir chanter : inspiré, concentré, expressif… un pur plaisir partagé avec mes voisines de pupitre 😄