De la voix jusqu’au bout des doigts

                                                      « De la musique avant toute chose… »                            Paul Verlaine

 

La Sarteline cultive les talents.  La voix, quoi de plus normal pour une chorale ! Mais parfois, celle-ci invite à pousser plus loin la recherche de sons par le jeu des doigts sur un instrument. A moins que ce ne soit l’inverse : que la pratique d’un instrument n’ait convié le chant ?

Musiciens et choristes, certains chez nous allient l’un et l’autre, pour leur plus grand bonheur : instruments à cordes, à vent ou à percussion sont taquinés régulièrement et passionnément par plus d’ une douzaine de choristes, tant des femmes que des hommes provenant de chacun de nos 4 pupitres. 

                                                                                                                                       Ah la musique, quand tu nous tiens…

 

 

 

 

Gerard,

Mon parcours:

A 18 ans : cours d’orgue (4 ans);

A 30 ans : cours de piano (5 ans);

A 60 ans : cours de clarinette (8 ans).

La musique quelle belle activité pour un vieux retraité!!!

 

 

Thérèse,

J’ai appris la guitare par moi-même à l’âge de 14 ans avec les chansonniers du « patro ». Je n’ai pas eu la chance d’aller à l’académie… Ensuite j’ai pu exercer les accords que je connaissais dans mon métier d’institutrice maternelle.  Deux enfants , travaillant temps plein,  je n’avais pas le temps d’aller prendre des cours.

L’occasion m’en fut donnée à ma pension  de pouvoir m’améliorer chez une professeur de guitare d’accompagnement sans solfège.

 

Un vrai bonheur de pouvoir aller plus loin dans l’apprentissage des accords, du chant et du rythme… de passer à la chanson française et plus uniquement aux chansons pour enfants !Ma professeur prenant sa pension m’invita à reprendre ses cours me trouvant à la hauteur et depuis je donne cours de guitare d’accompagnement sans solfège. J’ai grand plaisir à voir l’évolution de mes élèves et à prendre le temps de m’adapter à chacun puisque nous n’apprenons pas tous au même rythme.

                   La recommandation que je ferais à quelqu’un qui débute c’est d’être très motivé et de travailler son                                 instrument quasiment tous les jours … je crois que cela vaut pour n’importe quel instrument…

 

 

 

 

Martine:
                                                                                
 

 J’ai en effet une formation de 5 ans de solfège, de piano, et 2 années de « chant d’ensemble ». J’ai commencé en deuxième primaire, à l’âge de 6 ans. J’ai donc terminé ces classes à l’âge de 11 ans…  Je  n’étais pas assez motivée pour continuer et pour effectuer les longs déplacements pédestres en soirée dans l’obscurité et dans le froid en hiver….
 
J’ai toujours gardé un piano à la maison, en jouant de temps à autre, selon mes envies et mes humeurs.Depuis mon arrivée à la Sarteline, le piano a été remplacé par un piano électrique. Je m’en sers régulièrement en répétant pour la Sarteline. Je m’en suis aussi servie plusieurs fois en répétition « Alti » à mon domicile.  Je ne suis pas dessus puisque je la prends.😉
 
Ce que cela m’apporte aujourd’hui, c’est de pouvoir lire les partitions sans trop de problèmes, de pouvoir retrouver la bonne tonalité des notes qui me semblent peu correctes quand je répète en les jouant sur mon clavier, de décharger ma mauvaise humeur ou ma mélancolie en reprenant une vieille partition ou même une vieille étude…😆😉       Je ne me sens pas un exemple pour faire des recommandations mais juste de dire                                                        « allez-y ,  amusez vous et continuez à croire en ce que vous avez choisi ».
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Philippe,

Les années passent et à présent, il y a 57 ans que je joue d’un instrument de musique.

Ça n’a pas toujours été le même.  J’ai toujours chanté et inventé des chansons. J’ai commencé des cours de piano et solfège à 8 ans. Vers 13 ans, j’ai fait la découverte de la guitare rythmique.  C’était génial pour les scouts – patro – animateur…Vers 16 ans, j’ai fait la découverte du violon.  Je voulais apprendre le violoncelle mais il n’y avait pas de prof où je vivais à ce moment.  Le violon s’est imposé comme deuxième choix.  Ça m’a passionné et j’en ai fait mon métier.Plus tard, en autodidacte, je me suis mis au violoncelle.

Mon parcours combine l’académie et le conservatoire dans mes années de formation. Professionnellement, J’ai eu plusieurs métiers :– Tout d’abord, prof de solfège en académie puis prof de musique dans les collèges.– Ensuite, prof de violon et de guitare.   En 1990, en régions liégeoise, j’ai créé une école de musique et en suis toujours le directeur depuis 32 ans. (MECAM asbl). Le concept était novateur : « apprendre un instrument en petit groupe de max 4 personnes et ouvrir le répertoire à tous les styles. A présent, je chante à la Sarteline.  Quel plaisir de travailler la voix.   Et pour la première fois, je retrouve le concept qui a orienté toute ma carrière : L’apprentissage en groupe dans des styles musicaux différents et variés.La composition est aussi une passion.  J’ai composé des chansons, des quatuors et quintets à cordes, des méthodes de violon, guitare et piano.  J’ai aussi édité deux CD.  Yoma; qui est un CD de compositions de musiques classiques.  La vie et l’eau; qui est tout d’abord un concert de compositions pour trio : clarinette – accordéon – guitare. Tout d’abord, cela m’a apporté un épanouissement personnel. Ensuite, cela m’a apporté un métier, des rencontres et tout une carrière orientée vers l’enseignement. J’ai observé que comme certains peintres, j’ai eu des périodes :  classique – folk – chanson française – jazz – compositions pour des styles très différents qui englobent les styles précédents.Une personne qui débute est toujours confrontée à l’acquisition d’un instrument. Ce choix consiste à se donner les moyens d’un apprentissage épanouissant. Il est donc important de s’orienter vers de bons instruments.  J’ai quelques fois remarqué que des élèves ne progressent pas parce que leur instrument n’est pas à la hauteur du minimum. Quel dommage. Patience et persévérance. Bonne musique à toute notre Sarteline.                                                                                                                                                                                                                                                             Pour les plus curieux, quelques réalisations faites avec nos élèves. https://www.mecam.org/realisations.html

 

 

 

Bernadette: Mon parcours :

Dans mes plus lointains souvenirs, je suis sur les genoux de mon grand-père et je lui chante  l’eau vive de Guy Béart, j’ai toujours aimé chanter.

Quand mes enfants ont eu l’âge d’apprendre la musique, j’ai demandé l’autorisation de suivre les cours avec les jeunes. C’était dans les années nonante. J’ai eu, à ce moment, la possibilité de m’inscrire au cours de guitare, c’était Bernadette Van Den Bosch ( et oui, la sœur de Martine ) qui donnait ce cours dans le cadre du conservatoire de Huy, commencer la guitare classique à 40 ans est assez ardu.

Ce qui me convenait mieux, était jouer les accords d’une chanson. Jouer et chanter, j’ai connu Jacqueline Monjoie et ses célèbres carnets de chansons ( « Chanter, c’est s’évader ! »). Le tourbillon de la vie fait que c’est parfois difficile de se consacrer à un hobby. Jouer d’un instrument demande du temps et de l’assiduité. Pour garder « mon acquis » je suis venue aux Jolies Notes à Jambes pendant quelques années. Lors d’une Ste-Cécile, Thérèse, notre amie alto, a fait une animation musicale à la guitare. Elle m’a donné l’envie de m’y remettre…

                                                          Le plaisir de jouer, c’est comme le plaisir de chanter !

 

Annie:

Il y a quelques années, en plus des randonnées dans la nature, j’ai découvert grâce à Claude Thirion un ensemble vocal : « la Sarteline ».  Pendant les randos, Claudy, le MP3 sur les oreilles, répétait ses chants pour le concert « Années 80 ». C’est de cette période que date mon envie de chanter avec vous. C’est aussi grâce à Claudy que Jean Luc et moi avons pu « entrer » dans le groupe.

Notre chef de chœur, dynamique et patient, nous donne l’envie de nous dépasser. J’ai appris à bien lire une partition, en respectant les respirations, les nuances, le rythme.  En intégrant le pupitre des altis, j’ai trouvé une belle énergie. Grâce à des outils informatiques, Martine, notre référente de pupitre, nous aide à être prêtes pour un concert.

Depuis quelques mois, je me suis mise au piano comme autodidacte pour apprendre à jouer des accords en chantant pour mon plaisir personnel.  Un vrai bonheur…     Annie.

 

                                               

Jean-Claude: Je pratique la guitare depuis l’adolescence avec des périodes sans et des périodes intenses. Ado, j’ai suivi quelques cours avec un professeur particulier, puis autodidacte et à nouveau des cours à la Rock School et aussi avec le guitariste d’Abbey Road car j’avais l’intention de créer un groupe. Finalement, le groupe s’est constitué (guitare, basse, batterie) avec un répertoire 100% blues et , pour les besoins du groupe j’ai assuré le chant et l’harmonica diatonique. Nous avons tourné pendant une vingtaine d’année à raison d’une dizaine de concerts par an. Notre batteur est malheureusement décédé du covid en 2020 et le groupe s’est dissous. Actuellement, j’ai repris la guitare dans un groupe qui assure les animations des messes des familles dans différentes paroisses. Ca change du blues, mais on passe de très bons moments.

 

La seule recommandation que je ferais à un débutant, c’est, en premier, de savoir ce qu’il veut faire.

Si c’est des prouesses techniques à la guitare, il faut passer par l’enseignement professionnel type IMEP ou autre. Sinon, pour le plaisir de s’accompagner, il existe des méthodes faciles pour l’apprentissage des accords et avec une pratique régulière, on peut vraiment se faire plaisir sans passer par la case « solfège.

 

 

 

 

 

Luc:

Cela fait environ 30 ans que je pianote.  J’ai commencé avec les conseils d’un ami qui m’a mis face à une méthode de piano qui montrait où mettre ses doigts sur base de numéros et qui abordait très progressivement la position et le nom des notes sur la portée et sur le clavier.

Lorsque je me suis lancé comme indépendant pour vendre/accorder/restaurer les pianos, je me suis décidé à prendre des cours au sein d’une asbl où nous suivions une heure de cours à deux apprenants, toujours avec un mélange de solfège et de piano.

Après 3 ans, prof et collègue ont arrêté et j’ai fait de même sans avoir le courage/temps de reprendre des cours ultérieurement. J’entretiens presque tous les jours mes acquis grâce à la mémoire de mes mains plus que par celle de mon cerveau 😉 ; il faut bien avouer que c’est la mécanique du piano qui m’intéresse plus que le jeu.

Je n’oublie pas certaines notions de solfège déjà rencontrées en chorale paroissiale ou dans des cours de guitare d’accompagnement, mais la lecture de notes est bien loin elle.

                                                                         Bien que des cours soient disponibles sur le net, je conseille de s’inscrire dans un processus de cours avec professeur pour les aides personnalisées et pour que ce soit une activité sociale.

 

 

Maryline:

  Cela fait plus de 45ans que je joue du piano. J’ai suivi durant 9 ans des cours de solfège ainsi que de l’harmonisation à l’académie de Bertrix.

 J’aime passer du temps à déchiffrer ou jouer pour mon plaisir, cela va de vieilles valses à des nouvelles partitions.

Peaufiner, m’ajuster et retravailler les partitions de la Sarteline m’aident à chanter correctement. Je m’entraine, perfectionne et fignole le chant en jouant les notes.

C’est Luc notre choriste des basses qui a accordé mon piano.

Un conseil ? Jouer le piano est un régal mais je recommanderai de suivre des cours de solfège également.

 

 

 

 
Laurent:
 
Son instrument est Ocarina une flûte d’origine Italienne datant du moyen âge.
 
             Il joue depuis 40 ans et est autodidacte. Cela lui apporte plaisir et détente. 
 
Il conseille aux personnes intéressées d’en acheter un et d’apprendre en autodidacte. Le solfège n’est pas nécessaire.   
 
 
 
 
 
 

 

 

 

Stéphanie:

J’ai commencé le violon en septembre 2020, à 40 ans!!! J’ai commencé la musique à 5 ans, en apprenant la flûte à bec. A 8 ans je suis entrée à l’académie de musique où j’ai commencé à apprendre la flûte traversière en même temps que le solfège, tout en continuant à jouer dans un quatuor de flûte à bec et en faisant partie de la chorale paroissiale. J’ai suivi toutes les années de solfège (7 ans) mais l’adolescence, les études, etc m’ont fait arrêter la flûte traversière.

Mon violon vient de mon arrière-grand-père, ma grand-mère me l’a offert quand j’avais 10 ans car je lui ai dit que j’aimerais jouer du violon. Il m’a suivi dans de nombreux déménagements mais je n’avais jamais pris de cours. Pendant le confinement, je me suis décidée à le faire réparer et à m’inscrire au conservatoire de Namur. Aujourd’hui, je suis en 3eme année et je fais également partie d’un ensemble à cordes pour débutants.

Cela m’apporte du plaisir, une satisfaction de soi et de la détente, on ne pense plus qu’à ça! On a également envie de se surpasser, d’atteindre un certain niveau pour pouvoir jouer certains morceaux.

 

Pour débuter le violon, c’est un instrument très complexe, il faut une bonne psychomotricité car les 2 bras et les 10 doigts ne vont jamais dans le même sens. De plus, si on déplace ses doigts de la main gauche de 1 mm, cela ne donne pas la même note! Un conseil serait de déjà savoir lire la musique car cumuler l’apprentissage de la lecture de note en plus de la technique du violon me semble très très difficile.

 

 

 

 
 
 
 
 
J’ai débuté le piano il y a 2 ans et demi par livres d’exercices évolutifs, ensuite pendant 1 an des cours particuliers toutes les quinzaines et actuellement un travail quotidien. Du grand bonheur ! Se voir évoluer, maitriser des morceaux, enchainer des accords et surmonter des difficultés me procurent beaucoup de satisfaction. Parfois je pianote les partitions de chants pour ajuster ou peaufiner ma voix sur une note.
Toute personne qui souhaiterait débuter un instrument, je dirai allez y, ménager vous un espace temps quotidien et soyez patient, mais l’aventure musicale est un pur plaisir.
 
 
 
 
 
 
 
 Baudouin;
 
Je pianotais chez ma grand-mère déjà vers 3-4 ans mais c’est à 5ans que j’ai demandé à mes parents pour apprendre. J ‘ai d’abord suivi des cours à l’IMEP pendant 2 ans de piano et de rythmique. Ensuite je suis rentré au conservatoire de Namur, qui se trouvait à l’époque Chaussée de Louvain à Bouge, où j’ai commencé le solfège en plus du piano.

J’ai toujours aimé entendre et écouter le son du piano. Cela me procure un sentiment de plénitude.  Quand je joue, je m’évade.

 Il faut avant tout être passionné, je pense. Répéter régulièrement est indispensable. Si on veut progresser plus rapidement, 1/2h tous les jours sera plus productifs que 2h d’affilée 1 ou 2x/semaine.

                                                                                                      Bien qu’un peu rébarbatif, le solfège est nécessaire à l’apprentissage.

 


 
 
 
 
Guy;
 
A commencé la musique à l’âge de 40 ans à Courrière, où étaient donnés des cours de solfège. Lors de sa 2ème année de solfège il a débuté le saxo.

L’année d’après, plus de solfège mais bien une 2ème année de cours de saxophone. Il a ensuite intégré l’harmonie de Courrière et quelques années plus tard, celle d’Assesse.

Son rêve serait d’intégrer un petit groupe de musique mais…  Je suppose qu’il aurait souhaité commencer plus jeune.

Son conseil serait certainement de se lancer dans l’aventure musicale dès qu’on ressent l’envie, peu importe l’âge.

Il joue donc depuis un peu plus de 20ans… Il ne fait plus partie des harmonies mais joue encore un peu pour son plaisir (de temps en temps avec Gerard Belle)

 

 

 

 

 

                                                                      

Je suis née dans une famille nombreuse, 5 filles, où l’on aime se retrouver, partager un moment ensemble autour d’un bon repas, écouter de la musique ou chanter. Mes parents nous ont offert la possibilité d’apprendre la musique. Au conservatoire de Ciney, j’ai appris le solfège et la guitare classique. C’est Madame Antoine qui m’a donné le goût de la guitare.

Et puis, il y a eu Bernard, Véro, Michèle et d’autres avec qui j’ai appris la guitare d’accompagnement, beaucoup plus pratique et légère pour animer les veillées dans les mouvements de jeunesse et les soirées entre amis.

Au Verseau, avec quelques collègues, il m’arrive d’accompagner nos élèves. C’est toujours un moment de plaisir même si cela me demande du travail. Jouer d’un instrument de musique demande de l’entrainement et du temps … actuellement, j’en ai peu à consacrer à ce hobby.

Qui sait ! Depuis un an, j’ai rejoint la Sarteline et mes nouveaux amis musiciens, Fred et Annie me partagent déjà les partitions « guitare » alors il n’y a plus qu’à …

   

                        Merci à tous les choristes musiciens qui ont participés. Texte d’introduction de  Monique.

 

 

 

4 thoughts on “De la voix jusqu’au bout des doigts

  1. C’est super chouet et c’est certain que connaître la musique et pratiquer un instrument aide à la lecture des partitions.
    J’ai également terminé mes années de solfège, pratiqué le piano pour terminer par un peu de piano jazz mais suite à des tendinites, voilà 15 ans que je n’ai plus joué.
    Tout n’est pas perdu, mon piano est chez ma petite fille qui a pris le relais en jazz avec Eve Beuvens et mon petit fils joue de la trompette et a un merveilleux prof en la personne de Pierre Malempré!
    En avant la musique! 🙂

  2. On chante ensemble depuis des années et on se rend compte que l’on est loin de connaître tout le monde.
    Félicitations à tous ces musiciens et musiciennes :-).

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